Fanny Sichel
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À fuir, mon lapin ne s'en est pas remis. Si vous aimez vos animaux, changer de vétérinaire.
J’ai consulté le Dr G, notifiée NAC, le 11 mars.
J’ai attendu 1h~ chaque fois. Elle est très sollicitée. Le temps est pris pour chaque client selon la gravité.
Je venais pour un petit problème d’hygiène, mon lapin ne pouvait se laver seul, séquelle d’une maladie handicapante soignée 2 ans avant.
La consultation est rapide. Je suis gênée que le docteur attrape Pippin par la peau du cou, prise douloureuse pour un lapin. Je précise les antécédents, expliquant mon inquiétude qu’il fasse une rechute. Le docteur se concentre sur la peau de l’abdomen, irritée. Elle veut le garder 1 nuit pour l’endormir, le tondre, le laver. J’accepte, mais trouve risqué d’endormir un animal âgé habitué aux soins pour un traitement simple.
Le matin suivant, Pippin est en soins quand j’appelle, endormi à jeun, ce qui, je l’apprendrai ensuite, est à proscrire et affaiblit un animal ne pouvant pas vomir. Sans nouvelles l’après-midi, j’appelle (on dit me rappeler et ce sera à moi de le faire presque toujours) pour venir le chercher le soir. Le docteur injecte un antibactérien devant moi, me laisse le même produit en comprimés à avaler et d’autres médicaments. Elle pense qu’il fait de l’arthrose vu ses raideurs et son équilibre précaire. Je parle encore de l’encéphalitozoonose, mais ça ne paraît pas l’inquiéter.
Je suis la posologie. Pippin a peu faim et s’il a l’air moins gêné, il est gauche et souffre. Il m’inquiète, mais je me rassure : le docteur était confiante.
4 jours après, Pippin a une violente diarrhée. Sa température est basse, il est déshydraté. Les problèmes digestifs pouvant être mortels chez le lapin, je cours chez le Dr Gliwa. Elle n’est pas là, une assistante me reçoit. Ne pouvant initier de soins, elle m’envoie dans une autre clinique. Là-bas, j’apprends que l’antibactérien prescrit ne doit pas s’utiliser sur le lapin ! On m’indique de revenir chez Dr Gliwa pour qu’elle assure les frais, car il s’agit d’une erreur vétérinaire. Un appel est passé pour l’informer.
De retour à la clinique, je suis mal reçue. L’assistante et le Dr Gliwa semblent me tenir responsable des reproches formulés. Le docteur me montre son livre qui ne donne pas de contrindications pour le lapin. OK, mais l’état de Pippin est anormal !
Il reste hospitalisé 2j sous perfusion. Entretemps, je fais des recherches. La mention « ne pas utiliser sur le lapin » est claire sur le site du laboratoire Axience ou sur Med’Vet, site vétérinaire mis à jour (plus souvent qu’un livre !). Je récupère Pippin le 19, sa température semble stabilisée. L’assistante s’excuse. Pas le Dr, qui ne reconnaît ni son erreur ni les dommages commis, stipulant qu’une réaction aurait été visible à l’injection (et non, ai-je appris ensuite, le mode d’administration joue sur la réaction à la molécule et je suis partie juste après, elle n’aurait pas pu voir de réaction). J’accepte une erreur, ça arrive quand on traite tant d’organismes variés. Mais reconnaître ses torts, être professionnelle… serait légitime.
Rentré, Pippin remange, mais sa température fluctue. Je pense qu’il est revenu trop tôt d’hospitalisation. Il perd l’équilibre.
Le 22, je l’amène à l'autre clinique. Il est perfusé et enfin traité pour une encéphalitozoonose probable. La maladie étant mortelle et renforcée par les ennuis digestifs, on la soigne même sur suspicion. Mais Pippin continue à décliner. Ses reins et articulations lâchent avec l’intoxication et la maladie combinées. Il n’y a plus d’espoir et je dois l’aider à partir le 24.
L’assistante du Dr Gliwa a appelé 2 fois pour s’excuser. Elle a prévenu le docteur du départ de Pippin. À ce jour, celle-ci ne m’a jamais rappelée. Vu son implication, c’aurait été le minimum…
J’ai payé à peine + dans l’autre clinique pour tous les soins tentés pour aider Pippin.
Je verrai plus tard que même le sachet du médicament indiquait « ne pas utiliser sur le lapin ». Mais j’ai fait confiance… Ne faites pas comme moi